C'est en substance la question que se sont posés collectivement hier soir, les habitants de Port de Bouc venus assister à la conférence de Lukas Aubin, directeur de recherches à l'Institut des relations internationales et stratégiques (IRIS) et spécialiste de la géopolitique de la Russie qui présentait son ouvrage : Atlas géopolitique du sport, aux éditions Autrement.
Dans le cadre d'une année où les Jeux Olympiques se dérouleront en France, le conférencier et les participants ont tout d'abord pu revenir sur des évènements sportifs historiques pour comprendre toute la portée que peut avoir le sport dans les relations politiques internationales.
Lukas Aubin a en effet pu démontrer que certaines nations ont recours au sport pour importer un mode de vie et leur puissance culturelle, à l'image du basketball aux Etats-Unis, et que d'autres cherchent grâce à leurs athlètes et/ou à l'organisation d'évènements internationaux, à se distinguer sur la carte du monde, à l'image du Qatar ayant organisé en 2022, le Coupe du monde de Football.
Si Pierre de Coubertin, ancien président du comité international olympique, voulait que le sport soit "apolitique", au fil des échanges chacun a pu se rendre compte qu'il n'en était rien. Les prouesses sportives sont la vitrine d'un pays, les athlètes par leur comportement et leurs choix peuvent exprimer leur point de vue, les nations peuvent boycotter ou plébisciter certains évènements sportifs en fonction des tendances idéologiques ... Bref, le sport, comme tout objet et sujet de société, est politique.
La discussion s'est conclue par un tour d'horizon du contexte géopolitique actuel à l'aune des Jeux Olympiques 2024 qui auront lieu cet été.
Ce moment de réflexion collective organisé par la Médiathèque Boris Vian et l'association le CREDES a rassemblé plus d'une trentaine d'intéressés.
Une fois l'échange terminé, les participants ont pu profiter d'un buffet et poursuivre leur conversation autour du verre de l'amitié.